Le Gouvernement Écossais Soutient l’Interdiction des Courses de Lévriers en Écosse

En septembre 2025, le gouvernement écossais a officiellement exprimé son soutien à un projet de loi visant à interdire les courses de lévriers, un geste que les militants qualifient d’historique pour le bien-être animal. Le ministre de l’Agriculture, Jim Fairlie, a fait part de la position du gouvernement dans une lettre adressée au député écologiste écossais Mark Ruskell, soulignant que les risques associés aux courses de lévriers sur des pistes ovales sont bien documentés. Ce changement marque une rupture significative avec les propositions antérieures des ministres qui suggéraient qu’un cadre de licences pourrait résoudre les préoccupations en matière de bien-être plutôt qu’une interdiction totale. Mark Ruskell, qui milite depuis longtemps pour l’abolition de ce sport, a salué la décision du gouvernement. Il a exprimé sa satisfaction en disant que ce soutien représente un pas important vers la protection des lévriers et la fin de ce sport cruel motivé par le jeu. Soutien Transpartisan et Motivation Personnelle Ruskell a obtenu le soutien de divers partis pour sa proposition, ce qui renforce la probabilité qu’elle devienne loi. Sa détermination à poursuivre l’interdiction est en partie motivée par son expérience personnelle avec un lévrier nommé Bert, qu’il a sauvé. Adopté à l’âge de deux ans environ, Bert avait une patte cassée qui n’avait jamais été correctement soignée, ayant été abandonné une fois qu’il ne pouvait plus courir. Désormais âgé de 13 ans, Bert est un animal transformé mais, selon Ruskell, il n’aurait jamais dû souffrir des traumatismes causés par les courses. Ruskell utilise souvent l’histoire de Bert pour illustrer le problème plus large. Il explique qu’il y a des chiens comme Bert partout en Écosse et que son projet de loi garantira qu’ils ne seront plus maltraités puis abandonnés. « Il n’y a pas de moyen sûr de forcer les chiens à courir sur une piste courbée à 64 km/h, » dit-il. Appels Croissants à l’Interdiction à Travers les Nations Cette initiative survient alors que d’autres gouvernements prennent des mesures similaires. En avril, le gouvernement gallois a annoncé son intention d’interdire les courses de lévriers, tandis que la Nouvelle-Zélande et l’État australien de Tasmanie ont également amorcé des interdictions. Ruskell a soutenu que l’Écosse ne devait pas être à la traîne : « Avec le Pays de Galles et la Nouvelle-Zélande qui prennent des mesures, nous ne pouvons pas laisser l’Écosse rester à la traîne. Si nous sommes une nation d’amoureux des chiens, nous devons le prouver par nos paroles et nos actions, et offrir de vraies protections. » Selon la RSPCA, seulement neuf pays dans le monde autorisent encore les courses commerciales de lévriers, y compris les quatre nations du Royaume-Uni. Les données de l’UK Greyhound Board of Great Britain (GBGB) révèlent l’ampleur des conséquences du sport : rien qu’en 2023, 109 lévriers sont morts sur les pistes et 4 238 ont été blessés lors des courses. Depuis le début de l’enregistrement des données par le GBGB en 2017, près de 4 000 chiens sont morts et des milliers d’autres ont été blessés. Les Groupes de Protection Animale Applaudissent Les associations caritatives pour le bien-être animal ont salué l’approbation du gouvernement écossais comme un tournant décisif. La coalition « Unbound the Greyhound », qui représente neuf organisations de protection, a déclaré que c’était une avancée nécessaire. Eve Massie Bishop de OneKind a affirmé : « Une nation qui se considère comme un leader en matière de bien-être animal doit faire mieux que de permettre une industrie qui a coûté la vie à 3 957 chiens depuis 2017. Ce n’est pas du ‘divertissement’, c’est de la cruauté. Et les Écossais ont parlé : la cruauté n’a pas sa place dans notre identité nationale. » D’autres groupes ont partagé ce sentiment. Claire Calder de Dogs Trust a décrit la mesure comme un changement longtemps attendu, affirmant qu’elle empêcherait des blessures et des décès inutiles. Le Scottish SPCA a également salué ce projet de loi, le qualifiant de « progrès significatif » dans le domaine du bien-être animal et s’engageant à aider à prendre soin des lévriers actuellement impliqués dans l’industrie. Réaction du Régulateur des Courses Cependant, tout le monde n’accueille pas favorablement la position du gouvernement. Un porte-parole de l’UK Greyhound Board of Great Britain a critiqué cette décision, soulignant qu’aucune piste agréée n’est encore en activité en Écosse. Le stade Thornton à Fife, dernier lieu de course actif, a cessé ses activités en mars. Le régulateur a argué que le temps parlementaire ne devrait pas être consacré à une activité qui a pratiquement disparu, surtout à l’approche des élections. Néanmoins, les militants insistent sur le fait que sans interdiction légale, les courses de lévriers pourraient revenir. Le projet de loi sur l’interdiction des courses de lévriers en Écosse rendrait illégal l’organisation ou l’accueil de courses de lévriers dans le pays, fermant ainsi la porte à toute renaissance future de ce sport.